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Monsieur et Madame scalaire ont
adopté très rapidement un rythme de ponte très rapproché. Durant
quelques mois, ils pondaient systématiquement le vendredi vers 17h. Et
cela toutes les semaines. Ils ont varié les supports de ponte fréquemment
passant d'une feuille d'Echinodorus à gauche du bac, à une autre,
située tout à droite, d'une
racine
à la paroi de la décant interne pour
adopter suite à un oubli de ma part, l'aimant-nettoyeur que j'avais
laissé "traîner" sur la vitre frontale après un nettoyage.
Ceci peut se révéler très pratique si l'on veut prélever la
ponte pour l'élever dans un bac séparé.
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Nous savons que les
scalaires, comme d'autre espèces ont " besoin" d'entraînement
pour devenir de "bons" parents". Ils apprennent à ventiler
les oeuf, à ôter les éventuels oeufs non-fécondés ou moisis, ils
défendent et protègent surtout bec et ongle leur ponte puis les alevins
nouveau nés. Tout cela se fait en couple. L'un ventilant tandis que
l'autre fait le guet et vice-versa. Il arrive que, dans un bac
communautaire spacieux, les parents arrivent a élever des jeunes.
Chez moi, la première, ou deuxième nuit de nage libre a toujours sonné
le glas des alevins. J'avais laissé une lampe de bureau en guise de
veilleuse afin de facilité la tâche des parents pour la surveillance,
mais c'était peine perdue. Les cardinalis attaquaient de toute part
dès l'extinction des tubes néons et les parents, débordés finissaient
par déclarer forfait.
Nage libre atteinte
dans le bac communautaire
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Devant l'impuissance
des parents à élever leurs jeunes dans ces conditions, j'ai décidé de
les transférer dans un bac de reproduction. L'aquarium faisait 80cm
de long, 40 de profond et 45 de hauteur. La taille était, à mon avis
juste assez grande pour entreprendre une reproduction réussie. La cuve
était nue, sans sable, afin de facilité le nettoyage. Les 4 premières
semaines, un simple filtre à exhausteur avec perlon et tourbe y était
installé puis un petit filtre
interne Rena , 400lt/heure, a pris le relais avec toujours, du perlon et de la
tourbe comme masses filtrantes. Les
paramètres de l'eau étaient les suivants: pH 7.2 ; kH 5 ; gH 7 et la
température à 27°c.
J'y avait déposé
une racine et une grosse Anubia nana, espérant que mon couple choisirait
une de ses feuilles comme support de ponte. Après quelques jours de
stress bien naturel dû au changement de bac, la femelle a entrepris de
nettoyer une feuille de l'Anubia placée à leur intention.
La ponte a eu lieu 3
jours plus tard, le 23 octobre 2002.
jour J + 2
Les alevins ont
été nourri 5 à 6 fois par jour avec des nauplies d'artémias durant les
5 premières semaines. Les larves de moustiques et les artémias
congelées ont été administrées ensuite en gardant néanmoins une
distribution de nauplies par jour durant 3 semaines. Le siphonnage du bac
a été méticuleux tous les jours afin de ne pas laisser des restes de
nourriture traîner. J'avais ajouté quelques planorbes dans le bac.
Les parents sont restés dans ce bac durant 2 mois avant de réintégrer
le bac d'ensemble. Durant tout ce temps ils ont continué à pondre
régulièrement, mais n'ont plus gardé les pontes plus de 5 jours.
Au bout de 4 mois,
j'ai donné 35 jeunes scalaires à quelques amis aquariophiles et j'ai
appris, le 13 décembre 2003, que 2 fois 2 de mes jeunes ont formé des
couples et pondu à leur tour.
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La fin de l'aventure
a été en revanche très triste pour le couple reproducteur. Suite au
2ème transfert, la femelle a fait une rétention d'oeufs dûe au stress.
Elle a vécu ainsi plus de 6 mois, sans plus jamais pondre et avec 2
énormes bosses sur les flans. Son état s'est aggravé en 2 jours et elle
est morte euthanasiée. Le mâle n'a pas survécu longtemps à la
disparition de sa femelle.
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